Archives mensuelles : février 2016

Demain, c’est le 29 février. Pourquoi ?

Lorsque le calendrier compte un 29 février, c’est qu’on est dans une année bissextile. C’est assez exceptionnel, puisque ça n’arrive que tous les quatre ans.

Le mois de février est très spécial : déjà, en temps normal, il ne compte que 28 jours alors que tous les autres mois de l’année ont 30 ou 31 jours ; mais en plus, c’est à lui qu’on ajoute un jour supplémentaire.

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Il existe une astuce très pratique pour vérifier combien de jours il y a dans un mois : on place ses mains paumes vers le bas, et on ferme les poings. Chaque bosse à la base d’un doigt symbolise un mois à 31 jours et chaque trou entre deux bosses est un mois à 30 jours. Sauf ce trompeur de février, bien sûr. La petite bosse de l’auriculaire (le petit doigt) à gauche est le mois de janvier, le trou juste à côté est février, puis la deuxième bosse est mars, et ainsi de suite. Facile à retenir !

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Pour comprendre cette histoire bizarre de 28 et 29 février, il faut savoir que l’on mesure le temps d’après les mouvements de la Terre dans l’espace.

Un jour, c’est le temps que met notre planète à tourner sur elle-même. Et une année, c’est le temps qu’il lui faut pour faire le tour du Soleil.

Entre le moment où la Terre quitte son point de départ et le moment où elle y revient après avoir fait un tour complet, elle a eu le temps de faire 365 tours sur elle-même, plus un quart de tour supplémentaire. Dans une année, il y a donc 365 jours et quart.

Ça ne tombe pas sur un chiffre rond, ce qui est un peu embêtant. Si l’on avait un calendrier qui respectait exactement l’année solaire, cela décalerait le passage à l’année suivante d’un quart de journée (soit 6 heures) à chaque fois. Une fois, on fêterait le nouvel an à minuit, l’année suivante à 6 heures du matin, puis l’année d’après à midi… Et au bout de mille ans, l’hiver arriverait en plein mois d’août. N’importe quoi !

Il est plus pratique de forcer notre calendrier à avoir un chiffre rond. Dans l’Antiquité, à l’époque des Romains, il a donc été décidé qu’une année durerait exactement 365 jours. Et une fois tous les quatre ans, on compense l’avance qu’on a prise en ajoutant au calendrier les quatre quarts de journée laissés de côté, soit une journée entière.

Ce fut une initiative de Jules César qui avait demandé conseil à l’astronome grec Sosigène, qui lui même s’était inspiré du calendrier égyptien de l’époque.

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Pourquoi une année « bissextile » ? 

Sous Jules César, une grande fête de dix jours était organisée chaque année en l’honneur du dieu de la guerre, Mars. On appelait cette fête les «calendes de mars». Elle a donné son nom au mois de mars durant lequel elle se déroulait, et elle était tellement importante qu’elle marquait aussi le début de l’année. L’année allait ainsi de mars à février. Quand il a fallu ajouter un jour supplémentaire dans ce nouveau calendrier dit « julien », les Romains l’ont donc placé à la fin de l’année. Ils ont choisi de créer un deuxième 23 février : en latin, on disait ante diem bis sextum Kalendas Martias, c’est-à-dire «sixième jour bis avant les calendes de mars». Un peu compliqué, n’est-ce pas ? Pour aller plus vite, on disait le «sixième jour bis», en latin bis sextus. C’est de là que vient le mot «bissextile».

Beaucoup plus tard, en 1582, on a décidé que le jour supplémentaire des années bissextiles ne serait plus le 23 mais le 29 février. Comme c’était une initiative du pape Grégoire 13, on a changé le nom du calendrier pour l’appeler calendrier grégorien.

Depuis, rien n’a changé.

 

A l’intérieur, comment ça marche ?

Aujourd’hui, le maître a amené une fressure de porc en classe, pour nous expliquer comment fonctionnent les poumons et le coeur chez les êtres humains.
Cette fressure comprenait la langue, les poumons, le coeur et le foie. Elle a été offerte au maître par Monsieur CHEVALLIER, le boucher de Pessac sur Dordogne.

C’était surprenant !

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Au début, on a eu un peu peur, et après, nous nous sommes vite intéressés au sujet. Le maître nous a d’abord montré la langue. Elle nous a paru très grosse. Néanmoins, celle-ci est à peu près de la même taille que la nôtre, du fait que nous n’en voyons qu’une petite partie lorsque nous la tirons.

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Ensuite le maître a coupé avec un grand couteau la langue ainsi que la trachée-artère, ce tuyau qui conduit l’air dans les poumons.

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Le maître a soufflé dans les poumons. C’était drôle. On aurait dit qu’ils étaient vivants !

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Ensuite, Ilan a donné au maître du colorant bleu afin de l’injecter  dans les poumons avec un tuyau.
En tranchant ensuite les poumons, on a pu s’apercevoir que ceux-ci n’étaient en fait pas creux, mais remplis de bronches et de bronchioles. Ce sont des tuyaux qui forment un arbre renversé et qui deviennent de plus en plus petits au fur et à mesure que l’air s’engouffre.
Ce sont les petites taches bleues sur la photo.

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Le maître a ensuite détaché le coeur de la fressure. C’est un gros muscle avec des oreillettes, comme les oreilles d’une souris, et avec des ventricules.

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Enfin, on a essayé de tenir le foie dans nos mains sans le faire tomber, on a joué aux plus courageux, et aux plus adroits !
Les filles sont aussi adroites et aussi courageuses que les garçons.

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Et maintenant, place à une petite animation – comme le maître les aime bien – pour apprendre l’anatomie du coeur : cliquez sur coeur.

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La sortie Moyen-Age dans GENSAC : souviens-toi…

La semaine dernière, nous avons fait une visite dans le vieux GENSAC afin de faire le lien avec l’histoire du Moyen-Age en France.

1) Le blason – la devise

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Le blason de GENSAC est incrusté dans les cailloux lavés de la halle. Il représente une serre d’aigle.  Selon une étymologie savante créée par des érudits bon latinistes, l’origine du nom GENSAC serait dans la devise du village : Gens acutat tenet, que l’on peut traduire par « les gens qui résistent », « les gens qui ont du courage »

En réalité, il s’agit  certainement d’un nom de ferme gauloise ou de domaine gallo-romain en -acum (qui explique le suffixe -ac) ; la devise  Gens acutat tenet ayant été formée à partir du nom « GENSAC » et non pas l’inverse.

2) Les remparts

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Comme toutes les villes fortifiées du Moyen-Age, GENSAC possédait des remparts. Le lieu qu’occupe ce petit village est d’ailleurs si bien fortifié par la nature qu’il a dû, dès les temps les plus reculés, servir de refuge. La partie ancienne du bourg a été édifiée sur un promontoire aigu et assez élevé, à l’intersection de deux vallons assez profonds : à l’ouest, le vallon de la Durège, et à l’est, un vallon moins important au fond duquel coule un petit ruisseau très encaissé appelé  » ruisseau de la ville ».
Il est très probable que « le cour des fossés » soit le nom de l’ancien fossé qui était devant les remparts sud de l’époque.

3) L’ancien château

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Au Moyen-Age existait un château à l’extrême pointe du promontoire. Ce qui en subsite révèle le XIIIème siècle. Nous avons eu la chance inouïe pendant notre visite de rencontrer la propriétaire des lieux qui nous a fait entrer  dans sa propriété. On peut voir sur les photos l’ancien mur d’enceinte ainsi que la poterne, passage dans les fortifications (aujourd’hui sécurisé par un garde-corps en métal) qui permettait de fuir en cas d’attaque ou encore de se débarrasser des déchets en les jetant par dessus bord.

4) les puits

Au Moyen-Age, pas d’eau courante dans les maisons… Les enfants, souvent, assumaient les corvées qui consistaient à aller chercher l’eau au puits pour l’amener au foyer.

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5) Les ruelles

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Les rues n’étaient pas disposées au hasard au Moyen-Age : elle étaient souvent réunies par corporations, par groupements de métiers, et étaient ainsi plus aisées à retrouver alors même qu’une immense partie de la population ne savait pas lire. Ainsi dans la rue Portepinte, on pouvait trouver une auberge (où l’on pouvait poser sa pinte sur les rebords extérieurs en pierre), ou encore dans la rue Fromagère, il était possible de trouver des fromagers.Le nom des rues avait une signification. Ainsi la rue « Torte » était tortueuse.

La présence d’une rigole centrale dans ces ruelles en dévers a laissé dans la langue française une expression aujourd’hui utilisée : « tenir le haut du pavé« . Les riches bourgeois ne marchaient pas dans les eaux boueuses du milieu de la chaussée. Au Moyen-Age, les pavés des ruelles était très larges, comme ceux qui se trouvent dans le petit jardin derrière la Mairie.

6) La chaire de Calvin

En 1560, la synode (assemblée d’hommes d’église) de CLAIRAC confirme officiellement la religion des protestants dans toute la région. GENSAC devient un avant-poste de ce que l’on va appeler la Réforme protestante, une autre façon de pratiquer la religion chrétienne. La majorité de ses habitants suivent cette nouvelle doctrine, les uns par conviction, les autres pour suivre l’exemple de leurs seigneurs.
Jean CALVIN, un franco-suisse et Martin LUTHER, un germanique, ont été les grands penseurs de cette réforme.

Du haut de cette « chaire » en forme de « cul de  lampe », on peut penser que des porte-paroles de ces protestants ont pu tenir des discours très écoutés.

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 7) Les maisons du Moyen-Age

Les maisons des riches étaient en pierre. D’autres étaient faites en bois et en torchis comme celles des maisons des Gaulois. On les appelait ainsi :  maisons à colombages.

Une maison à GENSAC est à colombages, celle du musée du boulanger. Les fenêtres en pierre forment une croix : ce sont des fenêtres à meneaux qui laissent passer la lumière par des vitraux.

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8) Pierre d’Escodeca de Boisse (seigneur de Pardaillan)

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Tu repéreras la « Maison au chats » dans GENSAC (actuelle maison de la famille PIGEON). Il y eut un meurtre dans cette maison au Moyen-Age. Pour bien comprendre pourquoi il eut lieu, il faut bien comprendre la guerre qui sévissait à l’époque entre les catholiques et les protestants :

En 1575 a lieu le premier siège de GENSAC dirigé par Blaise de MONTLUC. La ville, qui est protestante, tombe aux mains de l’armée catholique. Les habitants restent farouchement protestants malgré la présence officielle de la religion catholique. Près de 50 ans plus tard, en 1621, le seigneur de PARDAILLAN (Pierre d’ESCODECA DE BOISSE), protestant et capitaine renommé de la région, commet une trahison en allant rejoindre l’armée du roi Louis XIII, profondément catholique.
Pour se venger de cette trahison, SAVIGNAC, le seigneur d’EYNESSE, profondément protestant, le fait assassiner par ses mousquetaires, selon une vieille tradition, dans une pièce d’une maison donnant vers l’est.

9) La devinette à 4 images.

 

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Enfin, pour te souvenir de cette visite, retiens bien la devinette à quatre images :

Quel est le nom de ce style de grosses pierres qui ornent les murs de la Mairie ? Le bossage de refends. Mais là, on n’est plus au Moyen-Age…. on est au XIXème siècle, le siècle de Victor HUGO.

Merci à Mme GONZALEZ, la maman de Rafaël, pour ses photos, ainsi qu’à feu Max BONNAVAL, ancien instituteur à GENSAC pour ses recherches aux Archives Départementales de la Gironde.